Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) fait déjà la une pour avoir battu des champions d’échecs ou pour conduire des voitures, une question brûle les lèvres de beaucoup : l’IA va-t-elle nous piquer notre job, et même, s’attaquer à notre créativité ?
Certains s’inquiètent à l’idée que ces machines super intelligentes commencent à écrire des poèmes, peindre des tableaux, ou composer des symphonies.
Est-ce que l’IA peut vraiment nous remplacer, crayon en main et idées plein la tête ?
Peut-elle créer quelque chose de beau, d’émouvant, sans notre petite touche humaine ?
La création
Commençons par définir la création. La création est un travail qui permet de transformer une idée en résultat.
Jusque-là, tout va bien 🙂
Maintenant, analysons le « travail » :
- La première étape est l’imagination : on pose à plat toutes les informations issues de l’idée pour pouvoir la réaliser.
- Ensuite, vient la réalisation, la génération de ce qui a été imaginé.
- Enfin, on a la relecture et les améliorations pour arriver au résultat final.
Bien entendu, les étapes 2 et 3 sont itératives : on analyse, on améliore, on re-regarde, on embellit, etc…
Prenons un exemple : Alex, artiste peintre
Alex fait sa peinture
Alex est un artiste passionné par le style de Van Gogh et décide de créer une œuvre pour sa nièce qui marie ce style avec le paysage urbain de sa ville. L’objectif reste le même : capturer l’essence nocturne de sa ville sous l’influence stylistique de Van Gogh.
Imagination
L’aventure commence dans l’esprit d’Alex. Devant son chevalet, il ferme les yeux et imagine une nuit étoilée vibrante, dans le style caractéristique de Van Gogh, se déployant au-dessus des bâtiments et des rues de sa ville. Il visualise le contraste entre l’ancien et le nouveau, le ciel tourmenté et la tranquillité de la ville endormie. Armé de son imagination, d’un crayon, et de papier, Alex esquisse les premières lignes de ce qui deviendra sa toile.
Réalisation
Avec ses esquisses comme guide, Alex commence le long processus de transformation de son idée en réalité. Il sélectionne ses pinceaux, ses couleurs, et se lance dans la réalisation de la toile. Chaque coup de pinceau est réfléchi, cherchant à émuler le style de Van Gogh tout en adaptant les motifs à la silhouette de sa ville. Cette étape demande une grande concentration et un savoir-faire technique, car Alex doit non seulement rester fidèle à sa vision, mais aussi maîtriser les techniques picturales nécessaires pour imiter le style de Van Gogh.
Amélioration
Après plusieurs jours, voire semaines, de travail, Alex prend du recul pour observer son œuvre. Bien que satisfait, il note des détails qu’il souhaite ajuster pour mieux capturer l’atmosphère unique de sa ville. C’est le moment de peaufiner : renforcer ici une ombre, là un reflet, ajuster la courbe d’un bâtiment pour qu’elle chante avec le reste de la toile. Cette dernière phase est cruciale, car elle permet à Alex de réajuster son œuvre jusqu’à ce qu’elle reflète parfaitement sa vision initiale. C’est une période d’introspection, où l’artiste dialogue avec son œuvre, l’ajustant et la réajustant jusqu’à atteindre l’harmonie désirée.
Bien entendu, cet exemple serait le même dans le cadre de la rédaction d’un livre ou d’un article, de la conception d’un scénario, d’une prise de vue photographique, etc…
Alex fait peindre son tableau
Imaginons maintenant qu’Alex, par manque de temps, décide de sous-traiter cette peinture. Il va contacter Julien, ami peintre, dont le talent et la technique peuvent donner vie à sa vision.
Imaginé par Alex
Comme dans le scénario précédent, tout commence dans l’imagination d’Alex. Mais cette fois, il doit transmettre cette vision à Julien. Alex prépare un dossier complet : des esquisses préliminaires, des photos de sa ville la nuit, et une liste de références aux œuvres spécifiques de Van Gogh qui l’inspirent. Il inclut également des notes détaillées sur les aspects particuliers du style de Van Gogh qu’il souhaite voir imités, comme les coups de pinceau expressifs et l’utilisation audacieuse des couleurs. Il connait les termes et les informations qu’il doit donner à Julien car ils parlent le même langage. Pour autant, Alex va devoir être très précis dans ses explications. La phase Imagination sera donc peut-être un peu plus importante que quand il fait lui-même la peinture.
Réalisé par Julien
Julien, recevant les instructions d’Alex, est impressionné par la clarté et la précision des directives. Grâce à la richesse des détails fournis par Alex, il comprend parfaitement l’ambiance que son ami cherche à capturer. Julien se met au travail, utilisant ses compétences pour interpréter les demandes d’Alex. Tout au long du processus, il reste en contact avec Alex, lui envoyant des mises à jour et recevant ses retours, garantissant que l’œuvre reste fidèle à la vision originale.
Amélioré par Alex
Lorsque Julien pense avoir capturé l’essence de la demande d’Alex, il invite ce dernier à voir l’œuvre. Alex est ravi du résultat, mais suggère quelques ajustements mineurs pour mieux refléter l’atmosphère unique de sa ville sous le ciel étoilé à la manière de Van Gogh. Julien et Alex appliquent ces dernières retouches, et l’œuvre est achevée.
Vous voyez où je veux en venir ? 🙂
Je commande une peinture
Dernier exemple avant de parler d’Intelligence Artificielle, imaginons maintenant que je veuille avoir un tableau de ma ville dans le style de Van Gogh. Je ne suis pas peintre (loin de là). Je ne connais rien à la peinture (les courants, les styles, les pinceaux et peintures, etc..). Je vais donc demander à Julien de me peindre ce tableau en espérant que ce dernier pourra interpréter et réaliser mon idée.
Imaginé par moi
J’explique ma vision à Julien du mieux que je peux, utilisant des termes généraux et des descriptions émotionnelles plutôt que techniques. Je parle de l’effet lumineux des étoiles que j’aime chez Van Gogh et je souhaite voir une interprétation similaire au-dessus de ma ville. Julien, bien que talentueux, doit se baser sur ces explications vagues pour commencer son travail.
Réalisé par Julien
Julien, guidé par mes descriptions émotionnelles, réalise une première version du tableau. Toutefois, sans directives précises sur le style de Van Gogh ou les éléments spécifiques de la ville à incorporer, l’œuvre finale s’éloigne de mon attente. Le tableau capte une nuit étoilée au-dessus d’une ville, mais manque de la touche unique que j’espérais, reflétant plutôt le style personnel de Julien.
Amélioré par Julien & moi
Itérations et Ajustements
Confronté à une œuvre qui ne correspond pas tout à fait à mon rêve, je tente d’affiner ma demande. J’apporte des photos de ma ville la nuit et montre à Julien des reproductions des tableaux de Van Gogh que j’avais en tête, espérant clarifier sa vision. Julien, comprenant mieux mes attentes, procède à des ajustements. Ce processus d’itération se répète plusieurs fois, chaque version se rapprochant un peu plus de ce que j’avais en tête, mais nécessitant toujours des corrections.
Convergence vers ma vision initiale
Après plusieurs versions et de nombreux échanges, Julien parvient finalement à créer une œuvre qui me plait. Bien que satisfait du résultat, je reconnais que le chemin a été long et parsemé d’incertitudes. L’œuvre, bien qu’unique, est le résultat d’un compromis entre ma vision initiale et l’interprétation artistique de Julien, façonnée par de multiples révisions.
La création et l’Intelligence Artificielle
Comment fonctionne la création avec une IA ? De la même manière que sans IA, le process est le même :
- On (être humain) a une idée,
- On définit les directives à donner à l’IA (dans un prompt),
- L’IA génère le contenu.
- On le relit, on demande des corrections à l’IA et/ou on corrige manuellement le contenu (exemple, on utilise Photoshop pour retoucher le visuel créé).
- Et on obtient notre résultat.
Si on garde comme exemple la création d’une image d’un tableau de Van Gogh, on a ce schéma :
Donc, si on s’y connait en peinture, si on est clair dans ce qu’on souhaite, on va pouvoir donner les bonnes indications à l’IA pour qu’il nous génère la bonne image.
Si on ne n’y connait rien en peinture, si on ne sait pas exprimer (imaginer) notre idée, on va fournir à l’IA un prompt trop généraliste pour obtenir ce qu’on avait en tête.
Et le résultat ne sera pas à la hauteur (voir même, l’IA peut « halluciner » et nous proposer un tableau dans le style de Gauguin).
Je vais aller au-delà : si on fait un prompt moyen, on aura un résultat moyen (ou plutôt banal, commun).
Un contenu généré par ChatGPT dans lequel on ne donne pas de contexte, de ton, de public cible, etc… sera bateau, moyen (comme beaucoup de contenu fait à la va-vite que l’on trouve sur des sites internet et qui pollue le web en ce moment).
Une image générée par Midjourney (IA pour la création de photos et de visuels) dans lequel on ne donne pas d’informations détaillées et artistiques sera commune.
C’est la différence entre demander à Midjourney la photo d’un chien :
Et la photo d’un chien…
La différence entre ces 2 photos ? La première photo est très belle. Mais tout le monde peut la faire. Elle est sans originalité. Il suffit de dire à Midjourney
/imagine prompt :un chien
Bien sûr, si c’est ce dont vous avez besoin et que cela vous suffit, ça ne sert à rien de chercher à en avoir +. Et ça vous coutera moins cher que d’acheter cette photo dans une banque d’image.
Mais cette photo a été faite par l’IA.
La seconde est encore + belle et nécessite de savoir ce qu’on veut, de savoir l’exprimer et de savoir le dire à l’outil.
Elle sera unique. Dans Midjourney, vous pouvez préciser le type d’appareil photo (on me dit dans l’oreillette que les pro appellent ça un boitier), le type de pellicule, l’objectif, le plan et le cadrage, la lumière, etc…. Le rendu est différent.
Et cette photo a été faite avec l’IA.
Donc, la création avec l’IA est différente de la création par l’IA.
Cela ne signifie pas non plus qu’il faille absolument être un artiste photographe pour faire de belles photos avec Midjourney. Mais ça va aider car on saura quoi lui demander.
Mais l’avantage des IA, c’est que si vous savez vous en servir (grâce à de la pratique et des formations), vous saurez comment lui parler et vous pourrez lui demander (en passant un peu de temps) ce que vous avez en tête (votre imagination).
C’est la force des IA : elles vont vous aider à créer !
Dans la création, la partie imagination est la plus importante et grâce à l’IA, tout le monde (avec de l’imagination) peut devenir un auteur, un programmeur, un designer, un artiste, un poète, un producteur de films, un musicien, etc…
Si vous avez une idée en tête mais que vous n’êtes pas musicien ou photographe, et que vous savez « imaginer » votre idée, les IA pourront vous aider.
Bien sûr, si vous ne travaillez pas votre partie « imagination », vos résultats seront de qualité (grâce à l’IA) mais seront communs.
C’est l’exemple de la personne qui va demander à un peintre un tableau sans savoir précisément ce qu’elle veut et surtout qui ne sait pas l’expliquer à l’artiste.
On peut donc avoir une création par l’IA et une création avec l’IA.
La différence se fera sur la différence entre le I de « imaginer » et le G de « générer ». C’est à vous de décider ce que vous faites de l’IA.
- Si votre I est léger, le G prendra toute la place et ce sera une création banale par IA (à moins de passer du temps sur le E pour obtenir ce que vous souhaitez).
- Si votre I est complet et précis, les G et E seront raccourcis et ce sera une création avec IA.
L’IA en aide à l’imagination
Bien sûr l’IA peut aussi vous aider à imaginer. Comme, quand le peintre vous demande des détails pour qu’il puisse réaliser votre tableau, vous pourrez demander à l’IA de vous aider. Un de mes prompts préféré quand je suis en panne de détails à donner à ChatGPT pour qu’il me génère du contenu, est de lui demander s’il a des questions pour pouvoir mieux me répondre. C’est une des solutions pour pouvoir faire les bonnes demandes aux IA : leur demander de nous aider à formuler nos prompts.
Sur Midjourney, vous avez une fonction (/describe) qui permet de lui donner une photo ou une illustration afin qu’il nous la décrive : on a ainsi une base de prompt pour générer une photo dans le même style.
Cela réduit le problème de la feuille blanche en vous aidant à mettre « au propre » votre idée.
Valorisons le concept IGE
Vous utilisez l’Intelligence Artificielle pour vos créations ?
Vous avez raison et vous n’avez pas à le cacher !
Continuons d’expliquer aux gens que l’IA n’est qu’un simple outil (mais quel outil !!!) et qui nous permet d’augmenter nos capacités !
On gagne du temps, on peut générer des contenus qu’on a en tête (qu’on a imaginé).
L’IA ne prendra pas nos emplois. L’IA nous aidera à nous dépasser et à être encore + créatifs car nous allons pouvoir dépasser les limites de nos imaginations !
Parlons IGE à notre entourage ! Rassurons-les sur l’IA et encourageons-les à s’y intéresser !
Ma fille qui n’est pas musicienne, a généré des chansons pour sa classe avec les noms des profs etc.. grâce à ChatGPT et Suno (IA pour créer des musiques). Elle a adoré le faire, elle a adoré les résultats, et ça lui a donné envie d’en faire d’autres !
Les gens qui ont peur, n’ont pas essayé (ou mal). Les gens qui critiquent les générations par IA ne connaissent pas la part de travail de l’humain (ou n’ont vu que des contenus générés « simplement » avec un I très faible).
Parlez IGE, taggez vos contenus IGE (on va vous préparer un logo libre de droits que vous pourrez utiliser), et expliquez que la machine ne fait pas tout toute seule, et que l’humain aura toujours la créativité et l’imagination !
Et bien sûr, formez-vous ! C’est le meilleur moyen d’utiliser les IA que de savoir leur parler. Ensuite, c’est à vous de jouer !
Le concept IGE en résumé (par ChatGPT)
Alors, parlons d’IGE, un concept qui fait équipe entre nos cerveaux malins et l’IA, pour secouer le cocotier de la créativité. C’est comme une recette magique où l’on mélange l’ingéniosité humaine avec la super puissance de calcul de l’IA pour concocter quelque chose de dingue. C’est une façon de dire que, oui, l’IA déchire en créativité, mais rappelons-nous qu’au début et à la fin, c’est notre touche humaine qui fait toute la différence.
Allez, on détaille le voyage IGE :
C’est un trip en trois étapes, qui transforme une petite idée en quelque chose de grandiose.
- Imaginé par l’humain : Tout, part d’une étincelle, une idée, ou un rêve. C’est notre imagination qui pose les premiers jalons.
- Généré par l’intelligence artificielle : Là, l’IA entre en jeu. Elle prend notre idée et lui donne une forme, un prototype, à une vitesse et avec une précision que nos petits cerveaux ne peuvent pas égaler tout seuls.
- Embelli par l’humain : Et enfin, on reprend les rênes. On ajuste, on peaufine l’œuvre que l’IA nous a pondu pour lui donner cette profondeur, ce je-ne-sais-quoi que seule la touche humaine peut apporter.
Pourquoi c’est cool de collaborer avec l’IA ?
IGE, c’est un peu comme un duo de choc entre nous et l’IA. Chacun apporte sa force, son truc en plus, pour créer des œuvres qui pulvérisent les limites de la créativité. C’est la preuve vivante qu’on peut créer des trucs incroyables quand on unit nos forces à celles de la technologie.
En conclusion
On vous invite à plonger tête première dans l’aventure IGE pour vos propres projets. Testez, partagez ce que vous créez et voyons ensemble comment cette collaboration peut nous emmener vers des créations encore plus folles et profondes. Allez, lançons-nous et voyons jusqu’où cette synergie entre humain et IA peut nous porter !